El duelo no resuelto: cuando la pérdida se convierte en un bloqueo emocional
El duelo es un proceso natural que todos experimentamos ante la pérdida de algo o alguien importante. En su forma más sana, el duelo permite la adaptación a una nueva realidad, donde paso a paso, se reorganizan nuestras emociones y energías para avanzar. Sin embargo, en algunos casos, el proceso de duelo puede quedar "estancado", sin llegar a su resolución natural. A esto lo llamamos duelo no resuelto, y tiene implicaciones profundas, sobre todo en niños y adolescentes, cuyas emociones y mecanismos de defensa aún están en pleno desarrollo.
Desde una mirada psicoanalítica, el duelo no resuelto ocurre cuando el proceso de separación con el ser o la situación perdida no se completa. Sigmund Freud, en su obra "Duelo y Melancolía", señala que en el duelo patológico la persona se identifica de manera inconsciente con lo que ha perdido, lo que provoca que la energía psíquica permanezca fijada en el objeto o persona ausente. En este caso, la persona se queda aferrado a lo perdido, incapaz de aceptar su ausencia, y este apego invisible no siempre se expresa de manera obvia. A veces, los síntomas se manifiestan en una tristeza prolongada, apatía, o incluso conductas de ira. En los más jóvenes, estas emociones pueden parecer cambiantes o difíciles de reconocer, ya que muchas veces no saben cómo expresar su dolor.
Para el psiquiatra John Bowlby, conocido por su teoría del apego, las respuestas emocionales ante la pérdida están profundamente ligadas a las experiencias de apego temprano. Un niño que ha experimentado una pérdida significativa puede sentir que sus vínculos de apego están amenazados, lo que dificulta aún más el proceso de duelo. Esta ruptura en los vínculos emocionales puede provocar que la persona no logre procesar la pérdida de manera saludable, desarrollando un duelo no resuelto. Este ultimo implica una interrupción en el proceso emocional que, en lugar de permitir una adaptación, genera un bloqueo ; las emociones se enquistan, y no se logra salir del ciclo de dolor. En estos casos, es crucial intervenir con apoyo especializado.
Aquí es donde la terapia juega un rol esencial. La intervención terapéutica, y en especial el enfoque psicoanalítico, proporciona un espacio seguro para que el paciente pueda explorar las emociones que están bloqueadas o reprimidas. La terapia ayuda a darle un nombre y un sentido a esos sentimientos confusos, a hablar del dolor de la pérdida y, lo más importante, a procesarlo de manera saludable. El terapeuta no solo acompaña en el reconocimiento de la pérdida, sino también en la comprensión de los vínculos inconscientes que la persona mantiene con lo perdido. Este es un paso fundamental para liberar la energía psíquica fijada en la pérdida y permitir que el joven pueda reinvertirla en otras áreas de su vida.
En muchos casos, la terapia permite no solo aceptar la pérdida, sino también reconstruir su sentido de identidad en torno a nuevas experiencias y relaciones. Al recibir el apoyo necesario, los jóvenes y adultos pueden aprender a vivir con la pérdida sin quedar atrapados en ella, integrando de manera más sana la experiencia en su desarrollo emocional.
El duelo es parte inevitable de la vida, pero cuando se queda atascado en nuestras emociones, puede limitar nuestra capacidad de vivir plenamente. Acompañar y entender este proceso, sobre todo en los más jóvenes, es clave para que puedan construir una relación más sana con sus emociones y su historia. La terapia psicoanalítica, al ofrecer un espacio de comprensión profunda, juega un papel esencial en este proceso de sanación.
Le deuil non résolu : quand la perte devient un blocage émotionnel
Le deuil est un processus naturel que nous expérimentons tous face à la perte de quelque chose ou de quelqu’un d’important. Dans sa forme la plus saine, le deuil permet une adaptation à une nouvelle réalité, où, pas à pas, nos émotions et notre énergie se réorganisent pour avancer. Cependant, dans certains cas, le processus de deuil peut rester "bloqué", sans arriver à sa résolution naturelle. C'est ce qu'on appelle un deuil non résolu, et cela a des implications profondes, surtout chez les enfants et les adolescents, dont les émotions et les mécanismes de défense sont encore en plein développement.
D’un point de vue psychanalytique, le deuil non résolu se produit lorsque le processus de séparation avec l’être ou la situation perdue ne se complète pas. Sigmund Freud, dans son œuvre "Deuil et Mélancolie", souligne que dans le deuil pathologique, la personne s’identifie inconsciemment à ce qu’elle a perdu, ce qui provoque une fixation de l’énergie psychique sur l’objet ou la personne absente. Dans ce cas, la personne reste accrochée à ce qui est perdu, incapable d’accepter son absence, et cet attachement invisible ne s’exprime pas toujours de manière évidente. Parfois, les symptômes se manifestent par une tristesse prolongée, de l’apathie, voire des comportements de colère. Chez les plus jeunes, ces émotions peuvent sembler changeantes ou difficiles à reconnaître, car ils ne savent souvent pas comment exprimer leur douleur.
Pour le psychiatre John Bowlby, connu pour sa théorie de l'attachement, les réponses émotionnelles à la perte sont profondément liées aux expériences d'attachement précoces. Un enfant qui a subi une perte significative peut ressentir que ses liens d'attachement sont menacés, ce qui complique encore davantage le processus de deuil. Cette rupture des liens émotionnels peut empêcher la personne de traiter la perte de manière saine, développant ainsi un deuil non résolu. Ce dernier implique une interruption du processus émotionnel qui, au lieu de permettre une adaptation, génère un blocage ; les émotions se figent, et la personne ne parvient pas à sortir du cycle de la douleur. Dans ces cas, il est crucial d'intervenir avec un soutien spécialisé.
C’est ici que la thérapie joue un rôle essentiel. L’intervention thérapeutique, et en particulier l’approche psychanalytique, offre un espace sûr où le patient peut explorer les émotions bloquées ou refoulées. La thérapie aide à donner un nom et un sens à ces sentiments confus, à parler de la douleur de la perte et, surtout, à la traiter de manière saine. Le thérapeute accompagne non seulement la reconnaissance de la perte, mais aussi la compréhension des liens inconscients que la personne entretient avec ce qui est perdu. C’est une étape fondamentale pour libérer l’énergie psychique fixée sur la perte et permettre au jeune de la réinvestir dans d’autres domaines de sa vie.
Dans de nombreux cas, la thérapie permet non seulement d'accepter la perte, mais aussi de reconstruire son sens de l'identité autour de nouvelles expériences et relations. En recevant le soutien nécessaire, les jeunes et les adultes peuvent apprendre à vivre avec la perte sans en être prisonniers, en intégrant de manière plus saine cette expérience dans leur développement émotionnel.
Le deuil fait partie inévitable de la vie, mais lorsqu'il reste figé dans nos émotions, il peut limiter notre capacité à vivre pleinement. Accompagner et comprendre ce processus, surtout chez les plus jeunes, est essentiel pour qu'ils puissent construire une relation plus saine avec leurs émotions et leur histoire. La thérapie psychanalytique, en offrant un espace de compréhension profonde, joue un rôle essentiel dans ce processus de guérison.
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